Le Laos - Luang Nam Tha et Nong Khiaw

Huitième pays deja.

La ville frontière est Huang Xai, de l'autre côté du Mekong est à cinq minutes de navigation.
Le Laos a un parfum particulier car il fait partie des trois pays que je voulais absolument découvrir. Après cinq jours ici, je ne suis absolument pas déçu et savoure même chaque jour un peu plus mon choix et mon voyage.
Le Laos, pays aux mille montagnes vertes. Le Laos est un pays peu peuplé, moins de 6 millions d'habitants quand le Vietnam en compte 60. Le pays est pauvre et serait un des pays qui a été le plus bombardé au Monde.
Mais je découvre aussi une population souriante et heureuse, qui aime s'amuser, boire et jouer (ils adorent la pétanque !, certains diront qu'on leur a tout apporté !,no comment).
A la frontière, sans que cela ne soit prévu, je retrouve Julian que j'avais croise à Chiang Mai. J'aime ces rencontres et ces coïncidences. Peut-être se recroisera t-on en Nouvelle-Zélande...

J'arrive ensuite à Luang Nam Tha, petite ville tranquille. Là encore, après un après-midi tranquille, je me loue le lendemain une moto toujours "bylette" et taille la route. J'aime cette liberté, je vais où je veux, m'arrête où je veux et suis loin des circuits organisés. Je vais faire un tour jusqu'à la frontière avec la Chine. Décidément, je n'aurais jamais vu ou aperçu autant de pays en si peu de temps. J'y trouve, surement un peu bêtement une certaine excitation de me sentir si proche de tant de choses et de pays que j'aimerais aussi visiter.
C'est la journée de la femme m'explique t-on dans la cour de la caserne de police où l'ambiance était relevée, vivante et où ça jouait à la pétanque (un reste de l'occupation française). Ils sont particulièrement éméchés, les femmes aussi qui boivent et reboivent mais qui elles, ne jouent pas. Ils m'offrent un verre ou deux.

Je retourne sur Luang Nam Tha en m'arrêtant dans des villages isoles. Ce qui me surprend, c'est que même dans ces villages qui ne doivent recevoir aucune visite, les enfants ne manquent  pas de me demander un bonbon ou un stylo.
Le soir, alors que je quittais ma guest house pour aller manger un morceau, le tenancier m'invite à partager son repas en compagnie de deux autres hommes. Ils sont eux aussi un peu éméchés car ils jouent à un jeu avec les mains du type  feuille-caillou-chepaquoi dont je n'ai d'ailleurs jamais su les règles.
Le perdant doit boire un verre cul-sec d'un alcool à 45 degrés. Je ne joue pas avec eux mais j'ai droit à l'alcool. C'est alors qu'ils décident de sortir. Ces trois là me font rire et je décide de les suivre pour je pense aller boire une bière. Mais ils n'allaient pas au pub. Je les suis et nous finissons par arriver à une maison, close mais ouverte. Je ne m'y attendais pas. Ils sont venus (les deux hommes, pas le tenancier) chercher une fille. Bien sur, on m'en propose. J'ai le choix, comme si je me trouvais devant un cinéma et qu'en regardant les affiches, je me décide pour le film de ce soir.
Mais je n'irai pas plus loin. Je ne suis pas très interessé. Elles font très jeunes et je pense même qu'elles n'avaient pas 18 ans. Je ne connais pas les lois locales mais je préfère ma liberté. Elles ne sont de plus pas très belles et je ne vais quand même pas payer, moi Antoine Malherbe...
Je rentre à mon hôtel en riant et décide de me payer une crêpe comme dessert. Les rencontres se suivent mais ne se ressemblent pas.

Je quitte Kuang Nam Tha et pars pour Nong Khiaw. Une journée dans les transports mais la j'arrive dans un petit village charmant. Je tombe littéralement sous ses nombreux charmes, la rivière, les montagnes, la population. Je décide de rester là le lendemain. Je pars explorer des grottes (décidément) qui ont servi de lieu de vie pendant les années de guerre. Les paysages sont fabuleux, la vie y est tranquille, paisible et elle s'écoule sans précipitation, un vrai bonheur. J'accompagne des jeunes enfants partant pêcher dans la rivière avec leurs masques et un harpon maison.
En revenant de ma balade, j'entends dans une maison des femmes chanter aux sons de percussions. Il n'en faut pas plus pour que je m'arrête. Elles m'invitent à les rejoindre. Elles chantent tout en buvant pas mal et en mangeant un peu. C'est vraiment un pays vivant. Peut-être ont-ils vu tellement de choses que la vie leur semble plus douce désormais, et ce malgré la pauvreté. Une belle leçon. Je suis donc convie à la fête et qui dit convie, dit boire et manger. J'y passe pratiquement trois heures tellement l'endroit est charmant et je m'y sens bien. L'échange se fait par gestes, sans que l'on parle, ne parlant pas plus lao qu'elles anglais, français ou bourguignon.
Et pour les mauvaises langues, l'assemblée était peut-être féminine mais pas de fraiches (mais majeures) gazelles à croquer. Je ressors de là un peu éméché moi aussi mais quel moment.
Une fin de journée paisible s'impose, aux bords de la rivière.

Je voulais descendre sur Luang Prabang en bâteau, très belle balade annoncée mais quelle déception ce matin car il y avait trop peu de monde et le bateau ne partait pas. Je suis donc parti en bus ou plutôt bétaillère et les trois heures de voyage m'ont paru longues à moi, à mon dos et mes jambes, malgré les paysages traverses.
Je suis ce soir à Luang Prabang, charmante ville, très touristique mais dont je vais découvrir les nombreux charmes des demain.

Il fait bien chaud ici et une petite bière locale me fera le plus grand bien.
I Love Laos........

Pace Salute

Comments

[céline]

salut antoine,
nous aussi on boit mais c'est pour oublier qu'on bosse , nos gosses et tout le reste... profites en bien il y a pas de permis à points international.
sinon ça à l'air beau quand même.
bises céline

[cousine zaza]

As-tu pensé à leur faire goûter ta mirabelle de Bourgogne?
(Jean Michel Feige, moniteur de ski d'une station bien connue de toi, me proposait encore dernièrement une goutte de remontant sur le télésiège...)
Je suis vraiment contente de voir que tout roule pour toi et que tu te régales de ce que tu vois, de ce que tu entends, de ce que tu manges...et de ce que tu bois! (avec modération?)
8°, il pleut à Lyon.
Je t'embrasse bien fort.

[tfm22]

Malgré l'alcool qui a l'air d'avoir une place importante dans ce pays, tu gardes la tête sur les épaules !
Gros bisous