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Antoine Voyage...
24 août 2013

Les Maldives, le décor de rêve et l'envers du decor

Je m'envole, destination Male, la capitale des Maldives. Je n'ai rien de prévu, pas même un guide. Très heureux de cette nouvelle découverte, c'est en survolant les atolls à mon arrivée que le doute s'installe. Que peut faire un routard ici ? Ce n'est pas un endroit à "routards", pour ceux qui n'ont rien prévu et qui n'ont pas programmé les dollars en conséquence.

A mon arrivée, la douanière me refuse l'entrée si je n'ai pas d'hôtel de prévu. Ca commence bien et ça confirme mes inquiétudes. Pour finir je passe et j'appellerais de mon hôtel pour leur indiquer le nom. Les voila rassurés, je ne suis pas un SDF.
Un bateau relie l'aéroport à la ville. Je me trouve un hôtel pas trop cher (pour les Maldives) et pars découvrir la ville en cherchant où aller, sur quel atoll, sur quelle île.

Célèbres pour leurs plages et leurs fonds marins, les Maldives apparaissent comme une destination où « tout n’est que rêve et volupté ».
Le décor correspond à tous les clichés d'un paradis tropical : le lagon turquoise, aux eaux cristallines et tièdes, peuplé de milliers de poissons multicolores, la plage immaculée qui borde chaque île avec sa corolle de sable, poussière de corail.
Au-delà de ce décor idyllique, il faut savoir que la montée des eaux due au réchauffement climatique menace à terme l'archipel dont le point culminant se situe à 3 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Certaines prévisions annoncent que les Maldives pourraient avoir disparu en 2100. Pour l'instant, l'élévation du niveau de la mer est limitée à 3 mm par an.

Je découvre une île qui grouille, avec ces innombrables voitures et scooters malgré la taille de l'île. C'est un ensemble de blocs en béton disgracieux dont l'urbaniste a du partir en exil ou s'est pendu à un cocotier. Et c'est sale. Plastiques, canettes, bouteilles, papiers jonchent le sol, flottent à la surface de l'eau. 
La seule plage est artificielle. Le rêve à l'état pur... 
Je trouve une destination pas trop lointaine. Ce sera l'île de Gulhi, à 1h30 de navette de Male. Un bungalow pour 45$ par nuit.

J'arrive sur l'île ou l'ilot plutôt après un voyage dans une embarcation locale où des dauphins me font l'honneur de leur présence. Je suis content de me poser dans ce petit bungalow nickel, à 15 mètres de l'océan, sur une plage de sable blanc. 
L'île est si petite qu'on en fait le tour en 15 minutes... 
Je ne suis pas dans un de ces "resort" à 1 000 dollars la nuit mais déjà que ce n'est pas mon grand plaisir, ca le serait encore moins seul.
Je pends le rythme local. Baignades, farniente, lecture dans mon transat. Un endroit un brin paradisiaque qu'il faudrait partager à deux. Mais l'oiseau est reparti trop tôt... 
La nuit avec sa pleine lune qui scintille à la surface de l'océan permet même un bain nocturne.
Mais pas question de boire ou autre petit elixire aux Maldives. Le pays, musulman, n'autorise pas la vente d'alcool ni même que l'on vienne avec. Le coca frais restera donc la boisson du séjour ! 
Là encore les Maldives me font découvrir l'envers de son décor. Ils ont l'air d'avoir la conscience écologique aussi développée qu'un ingénieur de chez Total. Je retrouve le plastique, les papiers, les boites de conserve. Tout est jeté à la mer, par terre ou brulé sur un bout de l'ilot. Il y a entre les images idylliques projetées sur de beaux écrans plats ou les feuilles de papier cartonnes et glacées des agences de voyage qu'on nous sert en France et l'arrière boutique une grande différence, visible, presque gênante.

Je me bats pour trouver une solution pour plonger. Je suis venu en repérages... Est-ce réellement ce paradis de la plongée ?, l'un des meilleurs spots si ce n'est la Mecque de la plongée ? 
L'île, peuplée d'environ 800 âmes ne possède pas de club. Il faut contacter les clubs situés sur l'île voisine de Maafushi. 
J'y parviendrais. Un jet ski viendra me chercher pour me rendre à Maafushi. C'est un peu cher mais fun ! Je n'ai pu plonger que deux fois mais quelles plongées ! Raies, requins, napoléons géants, tortues et autres poissons multicolores peuplent ses fonds. Les coraux sont beaux et semblent panser lentement leurs cicatrices du tsunami.

J'avoue que je ne serais pas resté ici des semaines entières car si j'aime me reposer et passer en mode "speed economy", il ne faut pas abuser des bonnes choses...

Je suis revenu ce matin sur Male et plutôt que d'arpenter cette île, je me suis calé dans mon hôtel d'arrivée afin de mettre à jour ce blog que j'aime toujours autant remplir.

H-5 avant l'envol pour Colombo, h-30 environ avant Lyon.......

Pace Salute et n'oubliez pas, le voyage est celui que l'on fait et non celui que l'on suit. 
Je crois qu'on peut également l'appliquer à nos propre vies
.

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