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Antoine Voyage...
23 décembre 2007

La Tanzanie, côte est de l'Afrique

Je suis en Tanzanie depuis une semaine. Je n'en savais pas grand chose avant d'y venir et je la découvre avec grand plaisir.
Je suis aux bords du Lac Victoria, lac d'environ 69000 km2. Ma route a été un peu longue pour y parvenir, pas toujours très confortable mais j'y suis arrive.

Nota : le clavier est en qwerty alors tant pis pour les accents, ce sera corrigé de retour en France...
Now, I have to speak in english...

J'arrive à Dar Es Salaam dimanche dernier. Il y a des moments où je me sens vraiment chanceux et je dois avouer que prendre un petit déjeuner à plusieurs milliers de mètres en survolant le Kilimanjaro restera un moment gravé dans ma mémoire.

Il fait chaud et un petit bain dans l'Océan Indien fut le bienvenu, mais il faut jouer avec les marées.

La visite de la ville laisse entrevoir une ville agréable à vivre. Je m'y sens bien et j'y passerais bien une longue période. C'est marrant de voir que certains endroits produisent un effet différent.
Logeant dans une YWCA, j'ai l'occasion de découvrir une cérémonie pour une future mariée. Une femme âgée m'explique la cérémonie et m'invite à partager le repas. L'accueil tanzanien est vraiment sympa. Si j'avais été la la semaine suivante, elle m'aurait invité à la cérémonie, au mariage. C'est fou !, je suis bien loin de notre culture. Et certains me demandent "Pourquoi l'Afrique ?!...". Il suffit simplement de venir pour savoir pourquoi.

Je pars au Lac Victoria par le centre du pays, via Dodoma, capitale politique depuis 1973, puis Tabora et pour finir Mwanza aux bords du lac.
La route fut longue, parfois un peu périlleuse et mauvaise mais on finit par arriver. Les tanzaniens ont aussi pour habitude de ne pas toujours dire la vérité quant à l'état de la route et le nombre d'heures... Les heures de bus sont nombreuses mais permettent de voir le paysage et de discuter avec mes compagnons de route.

Dodoma. Arrivée tardive, 20h, je loge à la mission catholique mais trouver un endroit où grignoter un bout ne fut pas facile. Et dire que c'est la capitale !...

Les paysages sont arborés, la végétation y est dense et de belles montagnes se dessinent le long de mon parcours. Ces paysages donnent envie de plus de découvertes, de grimper sur les montagnes, de s'enfoncer dans la forêt. En voudrait-on toujours plus ? De petits villages parsèment ma route. J'arrive trop tard pour pouvoir prendre le train qui va à Mwanza, ce sera donc le bus (il n'y a qu'un ou deux trains par semaine).

La soirée à Dodoma fut l'objet d'une rencontre. Alors que je finissais de manger, un homme commence à me parler. Il est déjà passablement imbibé de bière locale, la Kilimanjaro, mais nous discutons deux heures durant et il me paie un verre ou deux, ou trois. Je n'arriverais pas à lui en payer un, je suis son "invité".
Il travaille au Ministère de l'Energie et des Minéraux et m'explique un peu la vie ici. Il me dit qu'il faudrait que l'on fasse du business ensemble. Fervent catholique (Dieu est avec lui pour rentrer ce soir, bien qu'il ait eu la prudence de choisir de prendre un taxi) il aura quelques propos que je qualifie de racistes envers son musulman de collègue, je ne relèverai pas.

Le trajet me menant à Tabora où la pluie est tombée ces derniers temps transforme mon voyage en épreuve. Deux hommes armes sont embarqués à mi-chemin car il y a certaines fois des attaques dans la forêt. Restons confiants... La piste est mauvaise, boueuse et ce sera 11h de bus dans ces conditions. J'arrive bien fatigué. Mais les 13h du trajet pour rallier Mwanza, où nous sommes tombes deux fois en panne me parurent longues aussi. Il a falllut attendre que la pièce arrive en taxi. L'occasion de tester si je me suis bien fait au flegme et à la patience africaine. Je crois que c'est bon, c'est tranquille que j'attends la réparation, sous le soleil arrassant et c'est l'occasion de faire de la photo en pleine pampa, dans un calme petit village aux cases défraîchies. Heureusement les paysages sont magnifiques.
La nuit tombe et la lueur de la lune éclaire ma route. La lune joue avec les nuages, les nuages joue avec la lune et je m'amuse à découvrir quels desseins il veulent bien me laisser entrevoir.

Je réalise que je suis loin de Dar Es salaam et qu'il est normal que le trajet ait été long. Mais l'envie de voir le Lac Victoria fut plus forte. Et je ne fus pas déçu. C'est un moment de bonheur.
La ville laisse entrevoir quelques riches villas avec vue sur le lac. La halte est agréable, reposante et une furieuse envie de partir explorer le lac en bateau m'envahit. Il faudra surement que je revienne un jour et partir à la découverte du Lac Victoria en personne. Une partie du lac est en Uganda, une autre (petite) est au Kenya, je suis proche du Rwanda et du Burundi, autant de terres où j'irai bien trâiner mes souliers.

Ma route continue et je pars demain pour Arusha, long trajet en perspective. Mais Arusha parait être un bon point de départ pour visiter le Parc Serengeti et le Kilimanjaro.

Les régions traversées pour le moment sont peu touristiques et je ne croise pas grand monde (d'étrangers) mais le nord du pays le sera plus.
Je suis souvent le seul toubab, blanc dans le bus et les questions fusent. "Que fais tu là ?", "Pourquoi venir ici ?". Mais c'est super agréable de rencontrer tous ces "locaux" avec qui je prends le temps de discuter dans le bus, de manger "local" lors des pauses jalonnant notre route.

Je réalise que nous sommes à 2 jours de Noël... Le temps passe vite. Je ne sais quel sera mon repas de Noël et que ferais-je mais je n'ai absolument aucun stress. Ça devrait être la fête ici car ils sont très croyants.

A bientôt, Pace Salute

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Commentaires
T
A ce rythme, tu nous prévois un autre tour du monde quand ? Il y a tellement d'endroits où tu prévois de retourner !!<br /> <br /> Très joyeux Noël.
J
Merci Antoine de nous raconter ces longues heures de route, ces rencontres improbables mais vraies, ces paysages de jour comme de nuit. C'est un vrai poème plein d'espoir et d'énergie. Tu sais, les Esprits de l'Afrique sont avec toi ! On sent le frisson que te procure le Kilimandjaro et je l'ai vu avec toi dans l'avion quand tu le racontes ! Et c'est bien car les voyages et moi...bref ce n'est pas trop mon trip ! Vivement les photos même si on comprend les difficultés pour les mettre en ligne et on sera patients.<br /> Je te souhaite un très heureux Noël et si tu es loin on pensera tous très fort à toi. <br /> A bientôt et profite !<br /> Joëlle.
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