Ultime étape malienne
Le retour sur Bamako fut long et cahotique. Les conditions de transport sont mauvaises car une partie de la route ressemble à un champ de mines.
La première partie de ma route, jusqu'à Sikasso, dans un petit ToyotaTaxiBrousse est fatigante. Nous crevons 2 fois. Halte à Sikasso où la région est verte et les cultures maraichères donnent de belles couleurs.
Les moutons sont partout ; sur les routes, sur les toits des bus, sur les selles des mobylettes... Tabaski se préparent (le 19 ou 20) et d'ici quelques jours, ca devrait sentir bon le méchoui...
De sikasso à Bamako, 7h de bus fatigantes. Mais un groupe de musiciens et danseurs montent dans le bus et un des artistes, monté avec sa Kora en joue 3h durant. Moi qui adore cet instrument, j'ai trouvé le voyage plus agréable et moins long.
Sur Bamako, je trouve une auberge bien sympathique et même si l'esprit et la population sont plutôt européens, y séjourner est agréable. Je marche, tel Jean-Jacques, dans les rues de Bamako. Je la découvre autrement qu'il y a quelques semaines et je l'apprécie vraiment. Mais on est dans une capitale africaine. Y circuler à pieds signifie slalomer entre les échoppes, les piétons chargés, les charettes, les 2 roues extrêmement nombreux, les voitures toujours aussi polluantes. La fatigue se fait sentir.
Mais le soir venu, Bernard, un quadra un peu marginal de 44 ans fête son anniversaire et la soirée est sympa, autour d'un bon repas, de biere et autres alcool.
Réveil matinal, les muezzin des mosquées du quartier et le coq me réveillent à 05h30...
Je repars à l'assaut de Bamako. Le soir, entrainememt de judo. J'ai trouvé un club et je m'entraîne, gentiment accueilli au dojo fédéral. Qui dit fédéral dit compétiteurs qui s'entraînent chaque jour. C'est toujours aussi bon d'échanger et de monter sur un tatami. On me prête un kimono et l'entraînement est sympa mais physique. J'ai combattu contre le champion du Mali 2005 en - 66kg, ma catégorie. Combat sympa à l'esprit ouvert et les chutes fusent...
Hier, je décide d'accompagner 2 françaises en vadrouille à Sivbi, à 45 km au sud ouest de Bamako, au coeur des Monts Manding. Les paysages sont magnifiques et prendre l'air, même si la piste pour s'y rendre remplie mes narines d'une poussiere ocre dont une bonne douche finira par en venr a bout. J'ai l'impression à la fin de la journée de m'être tranformé en sac d'aspirateur.
Aujourd'hui, journée tranquille et d'ici quelques heures, je décollerai pour une nouvelle aventure africaine, côté est cette fois ci.
Mon expérience malienne et burkinabée fut pour moi un grand moment de mon voyage et je me fais toujours autant plaisir à voyager, à découvrir et à rencontrer. Je mentirais en disant qu'à l'approche de Noël, je n'ai pas envie d'une soirée aux pieds d'un feu dans le froid bourguignon avec ma famille mais comme me l'a souvent répété mon sage de père, on ne peut pas tout avoir...
A bientôt, de la Tanzanie cette fois-ci.
Pace Salute