Bobo via Diébougou
Je suis à Bobo Dioulasso.
Cette ville est plus respirable et moins oppressante que Ougadougou. Je prends plaisir à la visiter.
En repartant de Koudougou, la tête encore remplie de sons et de voix divers, je suis passé par Diébougou, un peu plus au sud ouest. Ville agréable où la vie s'articule autour du courant, sans réel extra. J'assiste à un des matchs de foot dominicaux. Au hasard de mes balades, guidé par mes pieds et mes oreilles, j'atterris dans un petit village de brousse peuplé de Bamaras où une cérémonie funéraire a lieu. Une fille de 9 ans est morte, tombée dans un puit. C'est émouvant et on m'explique les rites et la cérémonie, les danses, le griot, l'organisation même de l'évènement. C'est aussi ça découvrir un pays, même si c'est triste et trouchant.
L'homme qui m'explique tout ca m'invite a boire du dolo-dolo, genre d'alcool de mil fermente. Ils appellent ca la biere africaine ! Je visite avec les explications d'usage l'endroit ou ils le fabriquent et passent un moment a discuter avec eux. Leurs vies ne sont pas faciles, la fabrique locale de textile ferme six mois de l'annee, faute de travail et ils doivent se debrouiller pour vivre, survivre. C'est l'occasion de prendre de beaux cliches que j'ai promis de leur envoyer une fois de retour.
Puis j'arrive à Bobo, capitale culturelle tant ça bouge et les gens sont accueillants. Je loge dans une petite auberge à l'ambiance tranquille, rasta et plutôt agréable. Rencontres diverses et variées.
Hier soir, fort d'une adresse, je me rends au Club de Judo du Centre Ville (le plus ancien de Bobo) où Amidou Traouré, l'entraîneur m'accueille avec plaisir. Je participe donc à l'entrainement des petits et Amidou me demande de prendre en charge une partie du cours. Puis je m'entraîne avec les adultes. Ils sont peu nombreux et peu de ceintures noires mais c'est intéressant. Autre culture mais l'esprit reste le même. C'est bon de s'entraîner. On échange des points de vue et une fois encore Amidou me demande d'apporter mes lumières. Nous travaillons donc sur le déséquilibre et le placement. Le combat au sol n'est pas très pratiqué m'avoue t-il au Burkina alors on travaille un peu au sol, en essayant de leur apporter quelques éléments et fort de mes acquis grâce aux savoirs que Michel, mon antraîneur, a su me transmettre durant ces dernières années à Caluire. J'essaie d'etre a la hauteur et de ne pas trahir la qualite de l'enseignemet de Michel.
Je rentre à l'auberge fatigué, un peu courbaturé, mais heureux d'avoir pû m'entraîner. Quel bon dodo...
Je vais poursuivre ma découverte de l'Afrique et du Burkina, pays de Hommes Intègres. Ca se passe toujours aussi bien et pas de galère pour le moment. Pourvu qu'ça dure ! comme dirait l'autre...
Je vais descendre demain un peu plus au sud à Banfora avant de remonter ce week-end sur Bobo et remonter la semaine prochaine sur le Mali.
La Tanzanie approche et la lecture du guide a commencé.
Pace Salute...