Buenos Aires, dernière ville, dernière étape, derniers moments...

J'arrive à Buenos Aires, un peu fatigué de mon trajet en bus dans un siège qui ne s'incline qu'un peu, avec une bande de joyeux sportifs ou plutôt supporters au vu de leur forme, âge et comportement.
Le bus raisonne donc aux sons des chants accompagnés d'une guitare et de ces sportifs du dimanche aux rires gras et aux bonnes blagues dont je ne comprends malheureusement (...) pas les subtilités. Ils sont vivants ces argentins, ça fait plaisir à voir.

Sur Buenos Aires, je débarque dans une auberge aux couleurs joyeuses dans une vieille bâtisse où je retrouverai le soir les quatre kinées en vadrouille arrivées la veille.
Je me promène un peu dans les alentours, prenant mes quelques repères dans le quartier de San Telmo dont le charme opère de suite.
J'avais également contacté Soledad et Fabian, deux argentins croisés au milieu du désert de Slab City aux US devant cette étrange montagne peinte par Leonard (voir récit du 16 juin, "Los Angeles et la Californie du Sud").
Gentiment, ils me proposent de m'accueillir, de m'héberger, de venir manger chez eux. Mais ils habitent à une heure de bus (c'est grand Buenos Aires) et je préfère rester dans le centre.
On se retrouve donc le soir même a un vernissage au Musée d'Arts Latino-Americain, expo un peu particulière mais intéressante. Fabian est artiste (http://www.fabianbercic.com/) et Soledad travaille également dans le milieu (http://www.mibricollage.blogspot.com). Après un verre bu au vernissage, nous allons manger un bout dans un petit resto local et je passe une super soirée. C'est marrant et super sympa de revoir des gens que je n'avais croisés que 15 minutes auparavant. Ils sont géniaux ces argentins.

Le lendemain, ma journée débute par un entraînement de judo, a 07h15. J'ai fini par trouver un club en Argentine et Yoriyuki Yamamoto (8º Dan Kodokan) et Claudio me reçoivent dans leur club, le GEBA avec un accueil toujours dans l'esprit du judo. J'échange et m'entraine une heure et demi durant. Ça fait du bien même si je pense déjà a mes courbatures du lendemain.
Je pars ensuite me balader avec les filles, faire du shopping mais je les abandonne l'après-midi, une balade le long du quartier plus calme où des quais abritent deux vieux bateaux me sort de la cohue urbaine de la rue piétonne ultra-commerçante.
Le soir, nous avions réservé pour aller voir un spectacle de tango. Mais, ne trompant pas la ponctualité française, nous arrivons au rendez-vous avec 3 minutes de retard et loupons le minibus censé nous y emmener. Nous finissons dans un autre bar, le Bar Sur où un spectacle se joue. Plus cher mais plus long dans un lieu très agréable (Antonio Banderas est même venu la, c'est la classe, non !?!...), nous assistons au spectacle où musique, danse, chant me plongent un peu plus dans ce pays, dans cette culture. Ce n'est qu'a deux heures du mat' que j'irai me plonger dans les bras de Morphée, lui demandant de m'accorder une petite danse, un dernier tango.

Le lendemain, je pars à la découverte du quartier de La Boca, quartier populaire et populaire, réputé pour son stade de foot où Maradona a fait ses débuts (attention, ne jamais le critiquer en Argentine, c'est un dieu vivant), ses maisons peintes et son tango dans les rues.
Mes muscles me rappellent mon peu d'entrainement cette année et augure d'un retour sur les tatamis de Caluire un peu difficile. Mes amis seront-ils conciliants lors de mon retour ?
Petit coup de stress le matin car je ne trouvais plus ma pochette avec mes papiers, ma CB, mon billet... (la totale comme on dit), que j'ai retrouvé au Bar Sur où elle était tombée de mon sac. A six jours de rentrer, c'eût été un peu dommage !...
J'ai adoré ce quartier et y suis resté un long moment, me laissant aller à la découverte de cette culture, de ces gens, de cette ville, de cette danse.

Le tango !!..., cette danse est vraiment belle, charmeuse, sensuelle. Qu'ajouter de plus que les belles jupes fendues des danseuses permettant d'admirer leur belle anat... leurs beaux pas et tous ces mouvements si complexes. Je tombe sous le charme, littéralement.

Dimanche, Buenos Aires m'offre un autre visage, pluvieuse le matin et ensoleillée l'après-midi, l'occasion de trainer dans un autre quartier. Il est fréquent de voir dans les squares et parcs des groupes chanter, jouer de la musique, des équilibristes et que sais-je encore ? Là encore, le charme agit et la balade est belle.
Buenos Aires est une ville animée, culturelle.

J'avais envisage de partir a quelques 15-20 heures de bus (aller...) aux chutes d'Iguacu au nord-est du pays mais me poser ici me paraissait une bonne manière de découvrir la ville et de finir mon voyage. Je suis donc reste une semaine à Buenos Aires, entre balades, musées, expos et sorties.

Lundi, je retrouve Lætitia et Mélanie, rencontrées a Bariloche, avec qui j'ai passé quelques jours à El Calafate (glacier Perito Moreno pour ceux qui ont suivi).
Nous nous baladons avant de nous faire une soirée tranquille.

Mardi, mes déambulations dans la ville se poursuivent, n'hésitant pas à repasser dans les endroits qui me plaisent.
Pour une de nos dernières soirées, nous optons pour un bon restaurant qui sert de la très bonne viande, fondante, d'un goût exquis, le tout accompagné de vins argentins. C'est vraiment un des endroits au Monde où la viande est la meilleure. Le morceau de bœuf avalé était succulent, énorme, indécent...
La soirée se poursuit alors dans un bar ou malgré le fait que l'on soit les seuls, nous passerons une de ces soirées non prévues qui tourne à la soirée mémorable. Comment ne pas se mettre à danser lorqu'arrivant dans le bar, ce sont les Bee Gees qui nous accueillent en son et images avec leurs voix de chatrés ?!...
Ce n'est qu'au petit matin, alors que le jour a déjà pointe à la badgeuse que je rentre me coucher.

Aujourd'hui, c'était mon dernier jour. DERNIER JOUR en Argentine, DERNIER JOUR de mon voyage, de mon aventure.
J'ai un peu de mal à assimiler cette notion pour le moment.
Mais avec seulement quelques trois heures de sommeil (les rues de Buenos Aires sont bruyantes alors pas facile de faire une grasse mat'), j'entame cette journée sans pour autant me rappeler que c'est Capri.
Je fais quelques derniers achats, retourne avec les filles dans le quartier de la Boca.
Mon sac est quasiment prêt, serais-je en sur-poids ?
Mais ce soir fut aussi une excellente soirée.
Ma dernière soirée, je l'ai passée au Luna Park, salle de spectacle, au concert d'Emir Kusturica. Certes ce n'est pas très local comme musique mais que c'était bon...
J'adore cette musique, ce compositeur et les deux heures de concert m'ont également permis de découvrir un concert à l'argentine... Pas de doute, ils sont passionnés..., un pogo à 2000 personnes d'entrée de jeu nous comprime comme des chamallows, difficile de tenir debout. On se mettra donc un peu à l'écart.
C'est également la dernière soirée de Mélanie et Lætitia qui prennent un vol demain, on se croisera peut-être dans les airs, qui sait ? Bonne route les filles, à la prochaine !...
Une dernière bière locale dans un bar et la soirée s'achève, le voyage prendra fin.

Buenos Aires m'a beaucoup plu et malgré ses airs de capitale, de mégalopole, de développement à l'européenne, de pollution sonore et un peu olfactive, elle possède un charme fou et un certain pouvoir d'attraction.

Je quitte donc l'Argentine avec des images plein la tête, avec une envie de revenir, avec de beaux souvenirs, avec le sourire. Quelle belle découverte, quelle partie de plaisirs.

Mais il est 03h30 du matin, l'heure d'aller me coucher car je dois me lever demain, j'ai un avion et j'ai un retard assez conséquent de sommeil, que je ne pense pas rattraper dans l'avion.

Morphée, m'accordes-tu un dernier tango sur un rythme serbe ?!...

Pace Salute