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Antoine Voyage...
5 avril 2008

Good Morning Vietnam !...

Déjà une semaine que je suis en terre vietnamienne... et les cinq mois de vadrouilles sont désormais passés.

Hue,

Je passe deux jours à Hue. La ville est agréable et offre de belles visites, la citadelle, les temples et autres anciens lieux de villégiatures devenus lieux de pèlerinage.
J'ai récupéré de mon voyage en bus sans avoir dormi plus que d'habitude. Je m'offre une virée a moto-bylette, accompagné d'un canadien fraichement arrivé dans le dortoir de ma guest-house. Notre relation s'arrêtera la, dois-je le préciser ?
Mais déjà un autre bus m'attend. Le bus me traque, il m'attend, il sait que je n'ai pas le choix. De sa large calandre émane un grand sourire moqueur. Me voila parti pour Hoi An, 140 km plus au sud que je mettrai 5 heures à rallier.
Le chauffeur n'a pas plus en commun avec un chauffeur népalais que moi je n'ai avec mon cher Président : il est lent. Ma patience ayant des limites, je décide d'aller lui dire d'appuyer sur le champignon, comme lorsqu'on chantait la chanson en partant en compétition de judo, car à 40km/h, on n'est pas arrivé. Les autres passagers étaient d'accord avec moi. Des mobylettes nous doublaient même... Cela porta un peu ses fruits mais nous ne risquions pas la mort pour autant.
A l'occasion d'une pause, je tombe sur un voyageur espagnol en moto, il me tente l'animal !

Hoi An,

La ville est agréable et jolie, surtout la partie ancienne. Mais elle est assez touristique, ce qui explique qu'une journée ici me suffira. Je rencontre Ernesto, l'espagnol en voyage rencontré sur la route le jour même. Il descend de Hanoi à Saigon en moto. Motard, voyageur, la rencontre était inévitable. Il finit son année de voyage autour du Monde mais ne rentrera que dans quelques mois, ayant décidé de prolonger le plaisir. Belle rencontre, j'ai passé un bon moment avec lui.

C'est alors que je décide de prendre la route par l'intérieur et de ne pas longer la cote. Le réveil sonne tôt et après quelques heures supplémentaires de bus qui s'ajoutent à mon compteur, j'arrive à Kon Tum. J'ai droit cette fois-ci à un mini-bus confortable, avec de la place pour mes jambes, ce qui n'est pas si fréquent. C'est un beau Mercedes Sprinter et la dernière Mercedes dans laquelle j'étais monté devait avoir 30 ans d'âge et roulait dans les rues de Bamako.
Le chauffeur doit avoir du sang népalais. On avale les virages et les kilomètres à vive allure, les sacs plastiques se remplissent, une bonne moitié du bus est malade...
Les paysages qui me sont donné de découvrir durant le trajet sont superbes, j'en prends plein les yeux. Ces collines vertes qui s'enchainent, ces champs de cultures, je me régale.
Je ne reste pas longtempsàa Kon Tum et reprends un bus (...) pour Dalat.

Dalat,

Une fois de plus j'ai traversé des paysages enchanteurs. A voir la topographie du terrain, je comprends que les américains aient galèré ici.
La ville a des cotes agréables avec un lac, de beaux paysages même si une fois de plus un brin touristique.
Je loue de nouveau une de ces moto-bylettes afin de me balader dans les alentours. La clé ne tenant pas dans le Neiman, elle disparait. Je tente de la retrouver mais sans succès. Ils ont un double, ouf. C'est pas de l'aventure ça ?!...
La région est très agricole, ils façonnent la montagne pour les cultures, ils façonnent les paysages de ma mémoire.
Certes les vietnamiens sont attirés par l'argent et il faut savoir compter ou recompter car il n'est pas rare que des erreurs se glissent avec une certaine involontaire volonté. Mais leurs sourires illuminent leurs visages et leur accueil est bon.
A Dalat, je retrouve Ernesto et nous repassons une bonne soirée ensemble.
Je pars alors pour Nha Trang, aux bords de la Mer de Chine.

Nha Trang,

Bon, je ne cacherai pas plus longtemps que Nha Trang est le spot de plongée au Vietnam et que ma venue n'y est pas étrangère. Je m'offre donc quelques plongées. Les sites ne sont pas très poissonneux car malgré qu'il s'agisse d'une réserve, la pêche continue, welcome in Vietnam... Mais les coraux sont beaux. Je trouve un club comme ceux que j'aime, loin de ces usines à plongeurs, de la frime ("t'as vu le dernier Aladin qui calcule tes paliers et le nombre de calories brulées et te donne le nombre de bières que tu peux t'enfiler afin de garder cette belle ligne rebondie ?").
Le patron est normand, ce qui nous donne droit à une bonne petite crêpe à notre retour au port, en plus du bon repas avalé entre les deux plongées. Ce n'est pas facile de voyager...

J'ouvre ici la page "Boite à Extras". Cette boite est en fait une cagnotte dont je dispose. Mes amis, qui sont ma seconde famille en quelque sorte ainsi que ma famille ont eu l'extrême générosité de remplir à l'occasion de mon départ une cagnotte dont l'usage m'était donné libre. C'est fou quand j'y pense. Vous partez un an en les laissant à leur triste sort de travailleurs, en ayant le culot de leur raconter vos aventures les faisant alors un peu saliver à chaque fois et eux vous encouragent et vous soutiennent. J'adresse ici à cette joyeuse bande de zigotos, de festoyards sans qui je ne saurais avancer un immense MERCI !.
La Boite à Extras a déjà servi et j'en ferai prochainement la description (plongées, trecks...).

Je retrouve également ici Fida, hollandaise d'origine indonesienne que j'ai rencontrée à Dalat. Les voyageurs se suivent, se croisent, c'est toujours aussi agréable.

Ce soir, un bus de nuit m'emmènera à Ho Chi Minh City, alias Saigon (+ 10 heures au compteur...). Je partagerai alors  mon temps entre Saigon et le Delta du Mekong.
Dans une semaine je quitterai l'Asie, avec déjà l'envie d'y revenir. le voyage est une drogue, plus de doute possible.

Mais il fait bien chaud ici et l'eau salée qui picote les yeux m'invite à lui rendre une visite. Devrait s'en suivre un bon shake au fruits frais et ce sera parfait... Et comme le dirait ma chère mère avec une certaine élégance, "Y'en a qui s'emmerdent pas !..."

A bientôt

Pace Salute

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Commentaires
M
J'ai bien aimé aussi ce coin du vietnam ... ca me rappelle des souvenirs tout ça ... ^^
C
salut antoine sa fé lonten ke je suis pas venu voir ton blog bon ben je te souhaite tt le boneur du monde
B
ouais, y'en a qui bossent et qui soutiennent quand même des GRANDS vacanciers. Bon, faut dire qu'on n'est pas obligé non plus, personne ne nous a forcé! <br /> Alors que dire sur des découvertes, tes épopées? Que tu as raison, tu le sais. D'en profiter, tu le fais. Qu'on est jaloux, ce n'est pas vrai.<br /> Continue de nous les narrer, on saura en profiter.<br /> Paix et Salut<br /> Seb
C
Je réagis tout de suite en terminant la lecture de ta prose : merci mon Toine pour ta dernière phrase ! D'accord j'en conviens, je le dis peut-être... mais ce sont très souvent les autres qui le disent à mon propos, non ? !! C'est pas grave cela m'a fait éclater de rire en lisant.<br /> Bisous.
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