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Antoine Voyage...
6 janvier 2008

Le Kilimanjaro, ascension à 5985 m

De retour de mon aventure "kilimanjarienne", je vous donne les détails. Ce fut une merveilleuse aventure et une belle façon de passer à 2008...

La route choisie est la Machame Route, 6 jours et de belles vues en perspective.

1er jour : Machame Gate, départ a 1800 m - arrivée à Machame Hut : 3000 m - 4h00 de marche

La montée se passe bien, je trouve mon rythme, en essayant d'économiser les efforts, le route est encore longue.

Une heure durant, la pluie perce l'épais feuillage et m'accompagne. C'est aussi ça la montagne. La nuit est belle, étoilée et un repas chaud fait du bien. Blotti dans mon sac de couchage dans ma tente, la nuit promet d'être fraîche car humide mais c'est tenable et la nuit est bonne.

2eme jour : départ Machame Hut : 3000 m - arrivée à Shira Cave Camp : 3840 m - 4h30 de marche

L'ascension reprend à 8h, par un beau soleil. Le rythme est lent mais c'est ainsi qu'on marche en montagne, j'apprends donc. Nous avons quitté la forêt qui laisse place à une roche travaillée par le temps et la végétation éparse change.

Ce soir, c'est le réveillon. Pas de foie gras ni de bon vin (j'aurais bien bu un verre de rouge quand même...) mais un repas simple mais copieux et parfait pour reprendre des forces. J'ai quand même bu une gorgée de mirabelle de 1985 que j'ai pris soin de prendre dans mes bagages, me rappelant ainsi ma bourgogne natale et c'est bon de trinquer, même seul, à ceux qu'on aime. Je m'endors à 20h mais me réveille à 23h30 car une petite fête est organisée par certains dans le camp. Ce fut un très bon moment et ce passage à 2008 restera dans ma mémoire. Je me retrouve à danser au milieu de la nuit étoilée aux pieds du Kilimanjaro, à chanter avec des porteurs, des guides et des américains bien sympas. Ce fut extrêmement original et je me couche content d'avoir festoyé un peu.

3eme jour : départ Shira Cave Camp : 3840m - arrivée à Baranco : 3950 m - Passage par Lova Tower : 4505 m - 5h00 de marche

Réveil à 6h30 et thé dans la tente avant le petit déjeuner.

J'entame l'année telle que je l'avais finie, en marchant... On enquille les kilomètres de marche et les mètres de dénivelés.

La matinée est ensoleillée et l'après-midi dans le brouillard, le temps n'est pas froid mais dommage pour la vue. On atteint les 4500m, pour l'acclimatation avant de redescendre. La descente me rappelle que mon genou droit n'aime pas ce genre d'exercice pas plus que le footing. Mais ça passe. Qu'en sera t-il pour la descente du Uhuru Peak ? La question est posée. Mon guide est peu bavard et mon compagnon de route, Loc, un américain d'origine vietnamienne de Los Angeles sympa bien qu'un peu lourd. La vue se dégage à la tombée de la nuit et les étoiles nous laissent entrevoir le sommet, comme pour nous rappeler l'objectif. Deux grosses journées m'attendent alors le repos est nécessaire, mérité et frais.

4eme jour : départ de Baranco : 3950 m - arrivée à Barafu Camp : 4600 m - 6h30 de marche

L'année est désormais entamée. Après une nuit fraiche et le sommeil difficile à retrouver après 2h00 du matin, je reprends la marche. Le ciel est dégagé, le sommet est bien là. Il parait si proche mais en même temps bien loin. Le soleil ne dure pas, la matinée sera dans le brouillard. Mais la pose déjeuner laisse le temps au soleil de percer et la marche n'en est que plus agréable. Les paysages changent à mesure que je prends de l'altitude et j'en prends plein les yeux. Le calme et le bon air me font oublier la pollution tant sonore qu'olfactive des villes africaines que j'ai pu visiter. C'est bon. On prend aussi le temps de discuter avec des compagnons de route que l'on rencontre à chaque étape. Certains sont plus confortablement installés, avec tables et chaises le soir, voire même le midi et le top du luxe rencontre est le toilette chimique, évitant ainsi le certes désagréable et très odorant toilette de montagne ou africain devrais-je dire, à savoir le ''juste trou''... Mais là, c'est un peu trop je trouve. A chacun sa façon de voyager.

J'arrive au camp et j'aperçois le sommet enneigé que je gravirai cette nuit. L'émotion mêlée d'un peu de stress m'envahit. Je ne pensais pas prendre un tel plaisir dans cette activité mais l'objectif est beau, voire grisant.

Mais le repas est avalé et je dois me reposer car le réveil est programme à 23h30. Mais difficile de trouver le sommeil à 19h00 et la nuit s'annonce fraiche, ventée et courte.

5eme jour : départ de Barafu Camp : 4600 m - arrivée a Uhuru Peak : 5985 m - 7h00 de marche - Uhuru Peak à Mweka Camp - 3100 m : 6h00 de marche

Comment raconter une telle journée ? Elle restera dans ma mémoire. Atteindre le sommet de l'Afrique fut un réel plaisir et une performance car la montée est difficile.

Je me réveille a 23h, à 23h45 un thé nous est servi dans la tente. Nous nous équipons, chaudement. Deux pantalons plus un de pluie pour couper du vent, deux paires de chaussettes, deux t-shirts microfibres, un sweat, une polaire et une veste gore-tex, un bonnet et des gants. Mes petits gants polaires seront insuffisants, je me bricole des sur-gants avec une couverture de la Royal Air Maroc récupérée dans l'avion.

L'ascension est lente, il faut économiser nos forces. Lampe frontale allumée, nous abordons la pente. Je ne suis pas seul et toutes ces frontales scintillant dans la nuit donne une belle impression. Elles répondent aux étoiles qui nous regardent grimper. Fatigué par l'ascension, le peu de sommeil et l'altitude, je me force à ne pas fermer les yeux plus de deux secondes car je pourrais m'endormir sur place. En bas, les lumières de la ville, Moshi, me rappelle que je suis sur Terre. Je parviens au premier sommet, Stella Point culminant à 5732 m juste au moment où le soleil se lève à l'horizon. Le spectacle est grandiose et le timing parfait. Cette image restera dans ma mémoire. Je suis en même temps fier d'y être arrivé et, mêlées à la fatigue et à une sage excitation, des larmes coulent sur mon visage frais. Je ne me souviens pas avoir vécu quelque chose d'aussi fort dans la recherche de mes limites et de mes capacités.

Reste une petite heure de grimpe, facile malgré l'altitude pour atteindre le point culminant, le Uhuru Peak et ses 5985 m. Le spectacle est superbe, les glaciers et les cratères du Kilimanjaro offrent un spectacle a la hauteur de la montée et de l'effort. J'y suis, au sommet de l'Afrique... Moi qui voulais voir, avant qu'elles ne disparaissent d'ici 10 ans, les neiges du Kilimanjaro, je les foule de mes propres pieds. C'est bon de se payer quelques rêves et quelques folies...

Le temps de prendre quelques photos et il faut penser à redescendre car il fait frais ici, - 25 degrés. Je pense à Lolo à l'Aiguille du Midi et je me couvre le nez.

La descente se passe bien même si le genou est un peu moins de cet avis. Je découvre de jour le chemin emprunte de nuit. Les vues sont belles.

J'arrive au camp après 3 heures de descente, pour six heures de montée. Je plonge dans ma tente, la fatigue est énorme. Mais c'était sans compter sur un réveil une heure après où l'on m'appelle pour manger un bout, moi qui suis tellement fatigué que je n'ai pas la force ni l'envie de manger. Puis on fait nos sacs et nous voilà repartis pour trois heures de descente au prochain camp. Là, c'est dur mais les paysages traversés me font oublier la fatigue et les douleurs.

J'ai retrouvé un peu d'appétit et me couche, le sommeil n'est pas long a venir...

6eme jour : départ de Mweka Camp - 3100 m - Arrivée a Mweka Gate - 1900 m -  3h00 de marche

Le dernier jour est plutôt une matinée où on continue notre descente. On est de nouveau dans la forêt, le temps est avec nous et nous arrivons en bas, fin de l'aventure !

Ce fut pour moi une réelle expérience et un réel plaisir. Mon voyage est encore long mais il sera, j'en suis sur, jalonne d'autres expériences.

C'est beau le Monde vu de là-haut... J'ai pense à mes amis, ma famille et une gorgée de mirabelle au sommet en vos noms à tous fut un moment plein d'émotion...

PACE SALUTE !

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Commentaires
F
Cher Monsieur, Chère Madame<br /> <br /> Je vous écrit au sujet de www.kili-worldbornsafaris.com.<br /> <br /> Je m'appelle Fares Moshy, je suis Tanzanien, guide qualifiée depuis 20<br /> ans. J'ai<br /> grandi sur les pentes du Kilimandjaro, et il y a 18 mois, j'ai fondé ma<br /> société<br /> Kili-World Born Safaris pour les voyages en Tanzanie et Kenya. L'ascension de<br /> Kilimanjaro certes ,mais notre équipe, pouvons aussi montrer a vos<br /> clients les<br /> animaux sauvages du cratère légendaire de Ngorongoro, une des merveilles<br /> du monde.<br /> Nous pouvons vous emmener au Mont Lengai, la montagne sacrée des Maasais, et<br /> beaucoup plus que ça, les autre montagnes d'Afrique de l'Est comme Elgon,<br /> Mt Kenya,<br /> les Uduzungwa, et Usambara . Nous faisons les safaris et les treks dans<br /> tous les<br /> parcs et les voyages à Zanzibar et Pemba.<br /> <br /> Nos prix sont très compétitive, nous avons les guides francophone, et surtout<br /> beaucoup d'expérience ;<br /> <br /> Sincèrement,<br /> <br /> Fares Moshy
O
l'ascension du "kili" est-elle plus dure que les randoris 3-4-5-4-3 minutes ;)<br /> <br /> continues bien ton trip et fais gaffe, le point culminant de ton prochain continent est à 8848m...<br /> <br /> mais c'est rien pour toi<br /> <br /> take care
P
WAAAHOO !<br /> Quel récit...<br /> Me voilà prenant mon p'tit déj' thé au lait, pain complet et beurre salé et là, paf le choc !<br /> Je suis transportée sur le Kilimandjaro, fait un poil froid par ici...<br /> Merci et, merci.<br /> 2008, année de découverte et de dépassement de soi, continue à construire ton rêve cousin.<br /> <br /> Bizzz<br /> ^^<br /> Pauline
B
bon ben là y'a respect et surtout des félicitations. Tu as donné beaucoup et même plus pour mériter ces images et ces souvenirs que personne ne peut te voler. En frère je suis fier, en jumeau je suis ... je ne trouve pas de rime en "o". Je crois que mes dons de poètes ne se sont pas encore révélés. Peut être faudrait-il que je fasse un petit voyage? <br /> En tout cas tes récits et ton histoire font envie. Tu les contes tellement bien que c'est vraiment un plaisir de te lire.<br /> Tes petites histoires sont en train d'en faire une grande.<br /> je voudrais bien te remplacer de temps en temps. On pourrait pas faire comme avec nos permis bagnole et moto?<br /> Allez, profite profite, tu le mérites.<br /> Pace Salute<br /> Seb
G
On s'y croirais ! A la lecture de ton récit on est directement télétransporté au sommet du Kilimandjaro ! Continue de profiter.<br /> Biz<br /> Gasp
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